Tout ce qu’il faut savoir sur les coproduits dans l’alimentation
Plus d’1,3 milliard de tonnes de déchets et de coproduits sont générés à l’échelle mondiale par la filière agro-alimentaire. C’est en tout cas ce qu’affirme une étude de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (la FAO) réalisée en 2018.
Ainsi, ce serait pas moins d’un tiers de la production alimentaire et agricole qui serait perdue. Un pourcentage considérable qui atteste de l’importance d’enrayer ce gaspillage alimentaire, notamment en ayant recours à des solutions de recyclage ingénieuses. D’autant plus que ces résidus, ou coproduits, offrent une multitude de possibilités culinaires incroyables.…
- Qu’est-ce qu’un coproduit ?
- Les qualités nutritives des coproduits
- Exemples de coproduits : quelles sont ces pépites ?
- Comment les coproduits sont-ils utilisés dans l’alimentation ?
- Quelle est la différence entre un déchet et un coproduit ?
- Quels sont les co-produits les plus utilisés ?
- Dans quels secteurs sont utilisés les co-produits ?

Qu’est-ce qu’un coproduit ?
Pour l’agence de l’Environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), il s’agit d’une matière réalisée, de façon intentionnelle ou non, au cours d’un processus de création d’un autre produit. Dans les faits, la définition des coproduits est très claire : ce sont des déchets valorisés, initialement destinés à la poubelle et dont on va se servir pour un tout autre usage. Une utilisation bien particulière et qui se distingue de celle du produit dont il est issu. On peut parler d’une deuxième vie bien méritée en quelque sorte.
Si les coproduits répondent à des caractères spécifiques, il s’agit tout de même de bien préciser que ces derniers disposent de nombreuses propriétés intéressantes. Dans le secteur de l’agroalimentaire, ces déchets permettent une valorisation à la fois énergétique (méthanisation, combustion), agronomique (engrais, épandage, compostage…), de l’alimentation animale (élevage ou animaux de compagnie) et de la production de matière première (différentes industries et alimentation humaine). Autant de raisons de recycler ces résidus au large potentiel.
Des qualités nutritives des coproduits
Pour les groupes industriels, ils représentent une alternative économique intéressante, d’autant plus que le gouvernement en place n’a de cesse de les inciter à réduire leurs déchets. Pour le secteur de l’agro-alimentaire, il s’agit de projets innovants aux prouesses culinaires nouvelles.
Riche en nutriments et offrant de délicieuses saveurs insoupçonnées, ces résidus se présentent ainsi comme une alternative au gaspillage alimentaire. Une valeur phare de RESURRECTION puisque nous nous attachons depuis 2018 à valoriser les coproduits tels que la drêche issue du brassage de la bière ou encore le marc de pomme pour en faire des recettes à la fois saines et gourmandes.
Un large champ des possibles auquel nous ne comptons pas nous limiter et une jolie façon de se faire plaisir tout en participant à la protection environnementale par l’upcycling de nos déchets. On s’en lèche les babines !
Exemples de coproduits : quelles sont ces pépites ?
Le coproduit a le vent en poupe. Et pour cause, son utilisation est un acte noble, favorisant l’upcycling et s’imposant comme une véritable alternative au gaspillage alimentaire. Sans oublier son facteur économique avantageux à la fois pour les entreprises et les sociétés agroalimentaires qui profitent d’une matière première meilleur marché. En effet, le gouvernement impose au secteur de l’industrie de réduire ses déchets de façon drastique sous peine de sanctions. Pour lutter contre ce fléau, les entreprises ont dû ainsi s’adapter et proposer leurs résidus à des projets novateurs et ingénieux.
Coproduits : des exemples diversifiés
Selon une étude de Réséda réalisée en 2017, les coproduits représentent environ 12,1 millions de tonnes de matière sèche en France. Si, chez RESURRECTION, nous faisons la part belle à ces résidus aux attraits multiples, il faut dire que les déclinaisons de coproduits se veulent nombreuses. Un atout que l’on doit notamment à sa production massive.
En ce qui concerne le secteur agroalimentaire, on retrouve de nombreux coproduits. Par exemple : la drêche issue des brasseries, la pulpe, la bagasse, la mélasse en sucrerie de betterave, le moult ou encore le tourteau pour la production d’huile végétale sont autant de solutions gustatives insoupçonnées. Il faut bien souligner que ces coproduits offrent un champ des possibles culinaires à la fois incroyable et insatiable.
Se distinguant des produits finis dont ils proviennent, ces pépites gustatives que sont les coproduits permettent des alternatives révolutionnaires au sein du secteur de l’alimentation.
Mais les coproduits sont également utilisés par le secteur pharmaceutique (apports en minéraux et en vitamines) ou encore par le milieu de la cosmétique pour la création de savon ou de shampoing par exemple.
Les coproduits RESURRECTION
Les bienfaits énergétiques des coproduits ne sont plus à prouver. En atteste le marc de pomme, la drêche ou encore l’okara de soja français dont nous nous servons chez RESURRECTION pour la fabrication de nos biscuits apéritifs bio. Le premier s’obtient à partir du pressage des fruits lors de la fabrication du jus de pomme ou encore de cidre. RESURRECTION récupère ainsi la pulpe mais également la peau des pommes qu’elle s’attache à déshydrater. Une recette unique dont elle est pionnière !
En ce qui concerne la drêche, ce coproduit n’est autre que le résidu d’orge cuite que l’on retrouve dans les cuves après la cuisson de la bière. L’okara de soja, quant à lui, est en fait une pulpe de soja et s’obtient à partir de résidus de lait de soja.
Des alternatives écoresponsables, aux déclinaisons délicieuses, qui nous servent à créer nos succulents produits apéritifs. Pour un plaisir 100% non coupable et une dégustation réussie à coup sûr.
Comment les coproduits sont-ils utilisés dans l’alimentation ?
Les coproduits ont le vent en poupe. Et pour cause, de nombreuses recherches effectuées ces dernières années ne cessent de perfectionner leurs utilisations et d’élargir leur domaine d’intervention. Si bien qu’aujourd’hui, le coproduit peut s’utiliser aussi bien dans l’univers pharmaceutique que dans la cosmétique, la chimie, la nutraceutique, la réalisation de biomatériaux ou encore le secteur agroalimentaire. Un domaine que nous connaissons bien chez RESURRECTION, notre marque de biscuits apéritifs conçus à partir de coproduits. Zoom sur cette nouvelle matière première qui fait la part belle à l’alimentation écoresponsable.
Les coproduits au service de l’alimentation animale
Autrefois, les artisans et les agriculteurs se retrouvaient avec des tonnes de déchets issus de leurs productions dont ils ne savaient quoi faire.
Au fil du temps, bien décidées à enrayer ce gaspillage, les premières études ont commencé à vanter les mérites de ces résidus au sein de l’alimentation animale. En effet, les chercheurs ont découvert que la pulpe de betterave, une fois déshydratée, était riche en fibres et possédait une valeur énergétique intéressante. Un repas de choix pour les vaches laitières et une autre alternative que les traditionnelles céréales qui leur sont habituellement servies.
Sans oublier le bioéthanol dont les sucres simples des plantes sont utilisés ou encore la pulpe de raisin extraite du marc du même fruit, riche en fibres et 100% naturel. La vinasse de betterave, quant à elle, nourrit les bovins, les porcs ou encore la volaille. Une jolie façon de varier les plaisirs… et les menus.
Qu’en est-il de l’alimentation humaine ?
En France, nous avons mis du temps avant d’utiliser ces coproduits au sein de notre propre alimentation. (Quoi ? Des déchets comestibles ? Qu’est-ce que c’est que ça ?)
C’était sans compter sur notre atelier de production de produits apéritifs bio RESURRECTION. En 2018, nous décidons d’exploiter la drêche, céréale issue de la fabrication de la bière et le marc de pomme, résidu obtenu après pressage du fruit, dans notre production.
En 2021, nous faisons le pari de revaloriser l’okara de soja. Si celui-ci est très répandu en Asie et particulièrement au Japon, ce coproduit aux multiples bienfaits reste encore largement méconnu dans notre pays. Ainsi, nous avons fait le choix de réutiliser cette pâte fondante obtenue à partir de graines de soja, au sein de nos tortillas, crackers et tartinables écoresponsables. Une alternative intéressante tant d’un point de vue esthétique, donnant une véritable consistance à nos gâteaux apéritifs, que d’un point de vue nutritif.
Chez RESURRECTION, nous considérons les coproduits comme de petits trésors cachés sublimant notre alimentation. Une prouesse culinaire aux saveurs insoupçonnées.
👇🏼 Découvrez ci-dessous une interview de Marie Kerouedan, qui en dit plus sur l’utilisation des coproduits chez RESURRECTION 👇🏼
Quelle est la différence entre un déchet et un coproduit ?
A première vue, on pourrait penser que les coproduits et les déchets représentent significativement la même chose. Après tout, ce sont tous deux des résidus issus de la fabrication d’un autre produit au cours de laquelle ils ont été créés. Aussi, si l’un porte un nom plutôt noble, prônant le recyclage et donc la protection environnementale, l’autre n’a, à vrai dire, pas l’air des plus appétissants. Mais alors, quelles sont leurs différences majeures et que dit la loi à ce sujet ?
Deux définitions différentes
Selon l’Ordonnance 2010-1579 datant du 17 décembre 2010, un coproduit est « une substance ou produit résultant d’un processus de production qui n’est ni un produit, ni un déchet, ni un résidu et dont la valorisation économique est totale et qui dispose d’un marché adossé à une cotation. » Sa distribution n’est alors pas assurée par des producteurs mais bel et bien par des agents spécialisés.
En ce qui concerne le déchet, il est quant à lui représenté au sein de l’article L541-1 du code de l’environnement comme étant « tout résidu issu d’un processus de production, de transformation, ou d’utilisation, toute substance, matériau, produit ou plus généralement tout bien meuble abandonné ou que son détenteur destine à l’abandon. »
Valorisation des coproduits et réglementation
Ainsi, si les coproduits sont destinés à une revalorisation dans le but de fabriquer un autre produit à partir de ces résidus, les déchets sont, quant à eux, destinés à être jetés. Pour résumer, c’est en fait par la réutilisation des déchets que vont être réalisés les coproduits dont nous nous servons chez RÉSURRECTION pour concocter nos délicieux biscuits apéritifs innovants.
Dans les faits, les coproduits sont considérés comme de véritables matières premières. Leur processus de fabrication se veut d’ailleurs encadré par la réglementation européenne et française. Cette dernière est, en effet, très stricte lorsqu’il s’agit de contrôler les maillons de la chaîne de la production agroalimentaire humaine.
Les différentes lois mises en place fixent donc les conditions de collecte, de transport, de manipulation, de traitement mais également d’utilisation de ces résidus et ce tout au long de la chaîne de production du coproduit. Aussi, de nombreux contrôles de qualité sont régulièrement instaurés afin de vérifier que toutes les règles de sécurité sanitaire sont méticuleusement respectées.
Quels sont les co-produits les plus utilisés ?
La pulpe de betterave
Véritables alternatives aux enjeux écologiques et nutritionnels, nos jolis co-produits, on l’a vu, offrent des possibilités gustatives pour le moins étonnantes. Si bien que plusieurs acteurs locaux y ont aujourd’hui recours, en France mais aussi dans le monde entier. Des entreprises ambitieuses et soucieuses de leur empreinte environnementale, qui s’attachent chaque jour à valoriser ces pépites culinaires. C’est le cas de RESURRECTION, notre marque de biscuits apéro écoresponsables au goût unique. Mais, alors, quels sont les co-produits les plus utilisés ?
La pulpe de betterave n’est autre qu’un résidu issu de l’industrie sucrière et/ou du bioéthanol. Un procédé ainsi obtenu après extraction de l’eau et du sucre. Dans les faits, la pulpe de betterave représente pas moins de 5% de la racine de ce légume dont les français raffolent. Un pourcentage bien mince mais qui offre cependant des possibilités gastronomiques incroyables. Il est vrai que ces co-produits se veulent riches à la fois en énergie, en fibres, en protéines et disposent de vertus digestives très intéressantes.
Déshydratées et conditionnées en pellets, ces petites pulpes sont alors principalement destinées à l’alimentation animale : aux bovins mais également aux moutons, aux cochons et aux porcs ainsi qu’à nos animaux de compagnie.
La pulpe de betterave peut également s’utiliser comme une alternative à nos engrais.
La drêche de brasserie
La drêche de brasserie a la côte. C’est d’ailleurs l’un des co-produits phares de notre marque RESURRECTION puisque nous l’utilisons régulièrement pour confectionner nos biscuits apéritifs d’un nouveau genre. Et c’est pour la bonne cause : celle-ci se présente comme une excellente solution au gaspillage alimentaire et dispose de nombreuses propriétés reconnues.
Si, tout comme la pulpe de betterave, ce co-produit, provenant du brassage de la bière, est largement utilisé pour nourrir le bétail ainsi que les poissons en pisciculture, la drêche permet aussi de confectionner de jolies recettes… pour nous, les humains. Des mets à la fois succulents et vertueux, comme en attestent nos savoureux crackers en tout genre comme nous vous le proposons depuis 2018. Retrouvez toutes les étapes de notre secret de fabrication sur l’article «Les drêches de brasserie ».
Les tourteaux
Les tourteaux sont d’autres co-produits qui ont le vent en poupe. Et pour cause, ces derniers ne sont autres que des résidus solides qui proviennent de l’extraction de l’huile des fruits oléagineux (amandes, colza, chanvre, maïs, noix, noisette, etc…) ou encore des graines.
Véritables sources de protéines, les tourteaux sont en fait obtenus après ce que l’on appelle la trituration, processus qui consiste à presser les graines et les fruits.
Après quoi, selon un pressage à froid ou à chaud, les tourteaux sont alors créés. Des co-produits faibles en matières grasses résiduelles mais toutefois très riches en nutriments. Autant de qualités nutritives qui participent grandement à son exploitation en matière d’alimentation animale.
Plusieurs jolies alternatives qui se voient de plus en plus utilisées en France. Ces co-produits offrent à la fois des prouesses culinaires insoupçonnées et des solutions environnementales qui font du bien à la planète.
Dans quels secteurs sont utilisés les co-produits ?
Si les co-produits ont autant le vent en poupe en France, il faut dire qu’ils représentent de vraies solutions à la fois environnementales mais aussi économiques. Pour lutter contre le gaspillage alimentaire et proposer de nouvelles saveurs aux consommateurs, chez RESURRECTION, nous nous plaisons à les utiliser dans l’alimentation, en concoctant de jolies recettes de produits apéritifs. Mais il existe également bien d’autres domaines dans lesquels ils peuvent être exploités. Alors, dans quels secteurs sont utilisés les co-produits ?
L’alimentation animale
Dans un premier temps, ces résidus se sont vus proposés comme nourriture pour les animaux de compagnie et d’élevage comme les cochons ou encore les moutons. Un bénéfice considérable pour l’ensemble de la filière agro-alimentaire qui a ainsi pu profiter d’un certain rendement, tout en participant au recyclage des leurs déchets.
Une véritable valeur ajoutée pour le secteur qui peut aujourd’hui disposer de plusieurs co-produits tels que la pulpe de betterave, les drêches de brasserie mais également la pulpe de raisin. Autant de possibilités gustatives nouvelles pour les bêtes, aux grandes qualités nutritives. Ces alternatives sont, en effet, riches en fibres et en protéines et peuvent donc sans mal remplacer les traditionnelles céréales distribuées aux animaux.
L’alimentation humaine
C’est à cet instant précis que nous intervenons. Après tout, pourquoi il n’y aurait que les animaux qui profiteraient des bienfaits de ces savoureux co-produits ?
Chez RESURRECTION, nous nous attelons depuis déjà 4 ans à varier les plaisirs en vous proposant des crackers à base de drêches de brasserie, d’okara de soja mais aussi de marc de pommes. Blé ancien, Olives Kalamata & Romarin de Provence, Duo de Lin & Piment d’Espelette AOP ou encore Sarrasin & Graines de courges… Nos associations étonnantes n’ont qu’un seul mot d’ordre : le goût !
Une bien belle façon d’allier écoresponsabilité et plaisir personnel.
Le secteur de la cosmétique
Mais si le recours aux résidus donne lieu à des recettes culinaires des plus goûteuses, ces derniers servent également à la production de cosmétiques. Et oui, plusieurs produits de beauté pour la peau, les ongles ou encore les cheveux se plaisent à en utiliser régulièrement.
C’est, en effet, avec certains co-produits que l’on confectionne notamment le collagène, le squalane, la kératine et l’élastine, qui ne sont autres que des principes actifs et des protéines largement utilisés dans le milieu des produits de beauté.
Le secteur pharmaceutique
Des propriétés bien-être qui ont amené les chercheurs à explorer les bienfaits de ces co-produits incroyables au sein du monde pharmaceutique. Si bien qu’aujourd’hui, on confère à plusieurs co-produits de nombreuses propriétés thérapeutiques avérées.
Les implants biocompatibles, les pansements que nous connaissons ou encore les capsules molles, les fils de suture ou encore les compléments alimentaires sont autant de solutions proposées au grand public qui peuvent être conçus à partir de jolis co-produits.
Le secteur énergétique
La France a, depuis plusieurs années déjà, opté pour une valorisation des énergies renouvelables. Les co-produits y participent grandement puisque ces derniers permettent ainsi une véritable alternative économique et écoresponsable pour le secteur énergétique de nos jours. Les tanneries, le système d’épuration des eaux, le secteur de l’œnologie n’hésitent pas à recourir à ces petits déchets.
En 2012, un sondage de la Fnade, la Fédération Nationale des Activités de la Dépollution et de l’Environnement, estimait que la production d’énergies à partir de déchets s’élevait à 2,5%. On dit bravo !